![]() | ton regard (Renée Vivien)Le charme de tes yeux sans couleur ni lumière Me prend étrangement : il se fait triste et tard, Et, perdu sous le pli de ta pâle paupière, Dans l’ombre de tes cils sommeille ton regard. J’interroge longtemps tes stagnantes prunelles. Elles ont le néant du soir et de l’hiver Et des tombeaux : j’y vois les limbes éternelles, L’infini lamentable et terne de la mer. Rien ne survit en toi, pas même un rêve tendre. Tout s’éteint dans tes yeux sans âme et sans reflet, Comme un foyer rempli de silence et de cendre. Le jour râle là-bas dans le ciel violet. Dans cet accablement du morne paysage, Ton froid mépris me prend des vivants et des forts. J’ai trouvé dans tes yeux la paix sinistre et sage, Et la mort qu’on respire à rêver près des morts. Renée Vivien | ton regard (Renée Vivien) (E) Le charme de tes yeux sans couleur ni lumière Me prend étrangement : il se fait triste et tard, Et, perdu sous le pli de ta pâle paupière, Dans l’ombre de tes cils sommeille ton regard. ... |
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![]() | si vous venezSi vous venez, je prendrai vos lèvres dès la porte, Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins, Vous m'y ferez tomber, longue comme une morte, Et, passionnément, vous chercherez mes seins. A travers mon bouquet de corsage, votre bouche Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs, Et vous écoutant gémir du baiser qui vous touche, Vous me désirerez, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs ! Or, vos lèvres au sein, je veux que votre main Fasse vibrer mon corps - instrument sans défaut - Que tout l'art de l'Amour inspiré de mes seins Exalte cette chair sensible intime et moite. Mais quand le difficile et terrible plaisir Me cambrera, livrée, éperdument ouverte, Puissé-je retenir l'élan fou du désir Qui crispera vos doigts contre mon col inerte ! Lucie Delarue-Mardrus | si vous venez (E) Si vous venez, je prendrai vos lèvres dès la porte, Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins, Vous m'y ferez tomber, longue comme une morte, Et, passionnément, vous chercherez mes seins. ... |
![]() | La première fois où je t'ai vue (zoran.tempete)La première fois où je t'ai vue, tu avais choisi ton endroit Pour exercer ta belle vertu à l'égard des gens de droit Tu pris la chose en main Je ne refusai pas je me fis conduire Je n'avais pas le choix Tu m'as demandé de te dire un grand oui à haute voix C'était une remise dérobée. Tu voulais du bien de moi Tu m'offris un baiser Je n'avais plus du tout froid Et dans un grand silence, tu m'as dis : je suis à toi zoran.tempete | La première fois où je t'ai vue (zoran.tempete) (E) La première fois où je t'ai vue, tu avais choisi ton endroit Pour exercer ta belle vertu à l'égard des gens de droit Tu pris la chose en main Je ne refusai pas je me fis conduire Je n'avais pas le ... |
![]() | Erection mystiqueJe parie, mon cher, qu’une hausse de tout votre matos Me fera le calice de ce sexe qui se hisse. Je gage que l’étroitesse de ma rose forteresse Causera les délices de ce tendre pénis ---------------------------- Pour vous, ma chère, je bande sans effort, Verticalité sereine comme infinie... Erection mystique dont vous allez vous emparer Pour la fixer dans le sel profond de votre ventre nu. Arthémisia - Cyr | Erection mystique (E) Je parie, mon cher, qu’une hausse de tout votre matos Me fera le calice de ce sexe qui se hisse. Je gage que l’étroitesse de ma rose forteresse Causera les délices de ce tendre pénis -------- ... |
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