![]() | le toucher (Renée Vivien)Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde, Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix, L'harmonie et le songe et la douleur profonde Frémissent longuement sur le bout de mes doigts. Je comprends mieux, en les frôlant, les choses belles, Je partage leur vie intense en les touchant, C'est alors que je sais ce qu'elles ont en elles De noble, de très doux et de pareil au chant. Car mes doigts ont connu la chair des poteries La chair lisse du marbre aux féminins contours Que la main qui les sait modeler a meurtries, Et celle de la perle et celle du velours. Ils ont connu la vie intime des fourrures, Toison chaude et superbe où je plonge les mains! Ils ont connu l'ardent secret des chevelures Où se sont effeuillés des milliers de jasmins. Et, pareils à ceux-là qui viennent des voyages. Mes doigts ont parcouru d'infinis horizons, Ils ont éclairé, mieux que mes yeux, des visages Et m'ont prophétisé d'obscures trahisons. Ils ont connu la peau subtile de la femme, Et ses frissons cruels et ses parfums sournois... Chair des choses! J'ai cru parfois étreindre une âme Avec le frôlement prolongé de mes doigts... Renée Vivien | le toucher (Renée Vivien) (E) Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde, Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix, L'harmonie et le songe et la douleur profonde Frémissent longuement sur le bout de mes doigts. |
![]() | Tel un beau vase (Félicien Fagus)Autour des lombes, tel un beau vase, Sa jupe bombe comme en extase : Et puis remonte suavement A la rencontre des seins charmants Qui se précisent, rondeurs tendues, Sous la chemise qui la rend nue. Félicien Fagus | Tel un beau vase (Félicien Fagus) (E) Autour des lombes, tel un beau vase, Sa jupe bombe comme en extase : Et puis remonte suavement A la rencontre des seins charmants Qui se précisent, rondeurs tendues, Sous la chemise qui la rend nue. F&eac ... |
![]() | l’odeur de vos mains (Arthémisia)J'aime l’odeur de vos mains quand vous me caressez, de liqueurs et de sucre mêlés ; J'aime l’odeur de votre corps quand vous vous approchez, d’animal aux aguets et de végétaux mêlés ; J'aime l’odeur de mes draps quand je vais my glisser, et que vous allez m'y rejoindre, de fraîcheur et propreté mêlées ; J'aime l'odeur de votre désir quand vous allez m'aimer, nos deux corps réunis. Arthémisia | l’odeur de vos mains (Arthémisia) (E) J'aime l’odeur de vos mains quand vous me caressez, de liqueurs et de sucre mêlés ; J'aime l’odeur de votre corps quand vous vous approchez, d’animal aux aguets et de végétaux m&eci ... |
![]() | un long voyage (Pablo Neruda)De tes hanches à tes pieds je veux faire un long voyage Moi, plus petit qu’un insecte Je vais parmi ces collines, elles sont couleur d’avoine avec des traces légères que je suis seul à connaître, Pablo Néruda (1904-1973) | un long voyage (Pablo Neruda) (E) De tes hanches à tes pieds je veux faire un long voyage Moi, plus petit qu’un insecte Je vais parmi ces collines, elles sont couleur d’avoine avec des traces légères que je suis ... |
![]() | tendres prairies (Paul Eluard)Le paysage nu où je vivrai longtemps A de tendres prairies Où ta chaleur repose Des sources où tes seins Font miroiter le jour Des chemins où ta bouche Rit à une autre bouche Des bois où les oiseaux Entrouvent tes paupières Sous un ciel réfléchi Par ton front sans nuages Mon unique univers Ma légère accordée Au rythme de nature Ta chair nue durera. Paul Eluard | tendres prairies (Paul Eluard) (E) Le paysage nu où je vivrai longtemps A de tendres prairies Où ta chaleur repose Des sources où tes seins Font miroiter le jour Des chemins où ta bouche Rit à une autre bouche Des bois ... |
![]() | vos fruits (Paul Valery)De vos fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis le suc Amour Tandis que l'âme avec l'âme roucoule, Des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule, Et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour. Tout est bon, tout se mange Dans cette Jeanne étrange, Et d'abord et toujours La bouche à langue tendre Où l'âme vient apprendre Le goût de tes amours. Paul Valery | vos fruits (Paul Valery) (E) De vos fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis l ... |
![]() | sans voile (Ovide - les amours)Sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune ! Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge (Les amours) Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.) | sans voile (Ovide - les amours) (E) Sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, d ... |
![]() | Sous ce tissu légerJe ne te veux encore qu'à peine dévêtue, Juste un peu de désordre semé à tes atours. Ce n'est qu’un peu plus tard que je te verrai nue, Si douce est cette attente qui précède l'Amour ! Ma main cherche ton sein qui se tend et se dresse Sous ce tissu léger de soie ou de satin … Ton corsage est ouvert sur tes formes divines, Ta jupe est remontée au plus haut qui se puisse. Ma bouche, tour à tour, prend tes pointes mutines, Tandis que de ta main, tu me guides à ta cuisse. Durant un long baiser où se cherchent nos langues, Tes jambes lentement, s'ouvrent à mes caresses. Il n'est pas temps encore d’aller à ce triangle, Il nous faut prolonger l'attente de l'ivresse. De mes doigts je te frôle, sur cette peau si douce, A quelques millimètres de ce velours intime, Tournant et retournant sans que je ne le touche, Amenant nos désirs au point le plus ultime | Sous ce tissu léger (E) Je ne te veux encore qu'à peine dévêtue, Juste un peu de désordre semé à tes atours. Ce n'est qu’un peu plus tard que je te verrai nue, Si douce est cette attente qui préc&eg ... |
![]() | tendres prairies (d'après Paul Eluard)Le paysage nu où je vivrai longtemps A de tendres prairies où votre chaleur repose Des sources où vos seins font miroiter le jour Des chemins où votre bouche rit à une autre bouche Des bois où les oiseaux entrouvent vos paupières Sous un ciel réfléchi par votre front sans nuages Mon unique univers, ma légère accordée Au rythme de nature votre chair nue durera. Paul Eluard | tendres prairies (d'après Paul Eluard) (E) Le paysage nu où je vivrai longtemps A de tendres prairies où votre chaleur repose Des sources où vos seins font miroiter le jour Des chemins où votre bouche rit à une autre bouche Des ... |
![]() | vos fruits (Paul Valery)De vos fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis le suc Amour Tandis que l'âme avec l'âme roucoule, Des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule, Et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour. Tout est bon, tout se mange Dans cette Jeanne étrange, Et d'abord et toujours La bouche à langue tendre Où l'âme vient apprendre Le goût de tes amours. Paul Valery | vos fruits (Paul Valery) (E) De vos fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis l ... |
![]() | Votre poitrine m'est offerte je ne reste point inerte devant tant de beauté à caresser, à embrasser ! J'y met toute mon âme et vous vous pâmez agrippant mes cheveux sensuel aveux... | (E) Votre poitrine m'est offerte je ne reste point inerte devant tant de beauté à caresser, à embrasser ! J'y met toute mon âme et vous vous pâmez agrippant mes cheveux sensuel a ... |
![]() | la gorge déjà basse (Charles Baudelaire)Elle n’a que vingt ans, la gorge déjà basse Pend de chaque côté comme une calebasse, Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps, Ainsi qu’un nouveau-né, je la tette et la mords, Et bien qu’elle n’ait pas souvent même une obole Pour se frotter la chair et pour s’oindre l’épaule, Je la lèche en silence avec plus de ferveur Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur. Charles Baudelaire | la gorge déjà basse (Charles Baudelaire) (E) Elle n’a que vingt ans, la gorge déjà basse Pend de chaque côté comme une calebasse, Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps, Ainsi qu’un nouveau-né, je la tette et ... |
![]() | Te (dé)vêtir (Paul Valery)Te vêtir... Ô le paradoxe Quand au contraire je ne veux Pour l'amour et sa tendre boxe Que ta parure de cheveux C'est en vain que tu dérobes Sous tous les plis que tu voudras A la plus belle de tes robes J'aime mieux le pli de tes draps. Ôte-moi donc vite la gêne De la souple et nerveuse gaine. Paul Valery | Te (dé)vêtir (Paul Valery) (E) Te vêtir... Ô le paradoxe Quand au contraire je ne veux Pour l'amour et sa tendre boxe Que ta parure de cheveux C'est en vain que tu dérobes Sous tous les plis que tu voudras A la plus belle d ... |
![]() | tant de beautéTa poitrine m'est offerte je ne reste point inerte devant tant de beauté à caresser, lécher, sucer ! J'y met toute mon âme et tu te pâmes sensuel aveu... | tant de beauté (E) Ta poitrine m'est offerte je ne reste point inerte devant tant de beauté à caresser, lécher, sucer ! J'y met toute mon âme et tu te pâmes sensuel aveu... ... |
![]() | Rondeurs exquises (Christian Bailly)Rondeurs exquises, Généreuses et pommelées, Comme j'ai envie de vous croquer ! Rondeurs épanouies, Étroitement jumelées, Que cachez-vous à mes yeux indiscrets ? Secret affriolant, Entre affolantes rondeurs, Émoustille la curiosité de mes ardeurs. Angélique rondeurs, Ce mystère dissimulé, Trouve grâce à mes yeux de débauché. Rondeurs innocentes, Libérez, de grâce, Cette place-forte à la candeur fugace ! Rondeurs indociles, Faut-il que je vous fesse, Pour vous imposer mes largesses ? Rondeurs effarouchées, Soyez charitables, Les douleurs seront supportables… Rondeurs complaisantes, Voyez mes délicatesses, Pour faire de vous dociles pécheresses. Rondeurs accueillantes, À vous, ma virile prestance, Découvrez cette nouvelle expérience. Rondeurs chaleureuses, Dans votre enclave, la lave, De votre fervent et magnanime esclave. Rondeurs radieuses, Aux soupirs convaincus, À ce doux martyr, vous avez survécu. Rondeurs conquises, Votre aimable instructeur, À jamais, sera votre dévoué serviteur. Christian Bailly | Rondeurs exquises (Christian Bailly) (E) Rondeurs exquises, Généreuses et pommelées, Comme j'ai envie de vous croquer ! Rondeurs épanouies, Étroitement jumelées, Que cachez-vous à mes yeux indiscrets ? Secret affriol ... |
![]() | saveurs tactiles- Rondeurs exquises, généreuses et pommelées, comme j'ai envie de vous croquer ! - Rondeurs épanouies, Étroitement jumelées, que cachez-vous à mes yeux indiscrets ? - Secret affriolant, Entre affolantes rondeurs, émoustille la curiosité de mes ardeurs. - Angélique rondeurs, que ce mystère dissimulé, trouve grâce à mes yeux de débauché. - Rondeurs innocentes, Libérez, de grâce, cette place-forte à la candeur fugace ! - Rondeurs chaleureuses, Dans votre enclave, la lave, de votre fervent et magnanime esclave. - Laissez mes mains se promener doucement, là ... délicatement ... le long de vos seins, - laissez moi les serrer tendrement, les palper à loisir pour les faire saillir et recommençer. - Je les sens souples, chauds, vibrants. Je les pèse et sous-pese. Je sens une douce chaleur, j'aime - Tenez vous contre moi ... et fermez les yeux, Vos seins se gonflent. Les bouts sont durs ! - Je les sens secoués de mouvements érotiques. J'entends vos gémissement au gré de mes caresses. - Vous êtes prise d'un vertige sensuel, je le vois --------------------------------------- - Vous caressez mes seins de vos mains chaudes et douces - Vous soufflez dans mon cou un air chaud et fort, - Vous me murmurez des mots fous, vous me poussez à bout. - Vous répandez votre désir de voyou, je tremble de partout - vous réchauffez mon corps debout - Sans attendre, testons ça entre nous --------------------------------------- - La fermeture éclair a glissé sur vos reins - Et tout l’orage heureux de votre corps amoureux - Au beau milieu de la piece se révèle soudain - Votre robe en tombant sur le parquet ciré - Ne fait pas plus de bruit qu’une écorce d’orange - votre croupe est tendue vers moi, impudique, - Vous vous offrez de toutes parts, je vous entends gémir --------------------------------------- - A vos mains mes courbes sont offertes - A vous, la douceur d'une peau sous votre caresse experte - Ecoutez bruire le plaisir, mon corps est à vous, offert, - Votre désir se lève aux portes que vous venez d'ouvrir... - A vos lèvres j'offre ma peau douce, avant les secousses - Sachez mordre mes rondeurs avant les chaleurs - Humez le désir qui monte entre mes cuisses gourmandes - Prenez moi, investissez moi, transpercez moi --------------------------------------- - Je m'enfonce doucement, par glissades subtiles. - Je m'enfonce encore et encore, au plus profond de vous. - à présent vous êtes mienne, je suis votre. - J'allume un feu qui vous éblouit bien fort - Les pointes de vos seins se redressent fièrement. - Vos spasmes se succédent de plus en plus vite. --------------------------------------- - Je vous sens ! Je sens votre corps qui vibre et se tend ! - Donnez moi tout de vous, infusez moi votre sève bienfaisante - Douce chaleur liquide, votre sève humide s'engouffre dans mon ventre - Elle se répand en vagues chaudes ... et c'est bon ! - votre foutre m'inonde, il coule entre mes jambes. - Restez en moi. Restons l'un dans l'autre, Restons enlaces, - nos sexes emboités, délicieusement, votre douceur m'apaise | saveurs tactiles (E) - Rondeurs exquises, généreuses et pommelées, comme j'ai envie de vous croquer ! - Rondeurs épanouies, Étroitement jumelées, que cachez-vous à mes yeux indiscrets ? - Secret affriolan ... |
![]() | courbes (Marvin)Sur ton sein lisse et doux ma main cherche à l’envie A devenir la prose que ta langue me crie. Les courbes de ton corps m’arrachent à l’ennui Du verbe qui s’endort et de la chair flétrie. Sur ton regard de braise qui flambe et se trahit Je souffle en criminel pour attiser mon vit. L’alexandrin m’entraîne vers tes hanches gourmandes Et plus rien ne me freine c’est mon cerveau qui bande. Ta descente de rein est un creuset immense Pour le poète enclin à lâcher sa semence. Marvin | courbes (Marvin) (E) Sur ton sein lisse et doux ma main cherche à l’envie A devenir la prose que ta langue me crie. Les courbes de ton corps m’arrachent à l’ennui Du verbe qui s’endort et de la chair flét ... |
![]() | sans voile (Ovide - les amours)Sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune ! Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge (Les amours) Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.) | sans voile (Ovide - les amours) (E) Sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, d ... |
![]() | Le bruissement de tes mainsLe bruissement de tes mains sur ma peau Et ce désir qui monte en murmurant ton nom Un désir infini bien au delà des mots Un désir insensé au-delà des raisons Il envahit mon corps et brûle dans mes veines Il coule entre mes cuisses en lentes traînées de feu Il me coupe le souffle et je respire à peine Et j'entrouvre la bouche et je ferme les yeux Le désir est puissant et j'en ai presque mal Je veux tes mains sur moi, ta peau contre ma peau, Je veux sentir en toi un désir animal Aussi fort que le mien, aussi grand, aussi beau Je te ferai l'amour, je me ferai tendresse Tu te feras amour tu me feras passion Et nous ferons l'amour à en mourir d'ivresse A en mourir d'amour jusqu'à la déraison. | Le bruissement de tes mains (E) Le bruissement de tes mains sur ma peau Et ce désir qui monte en murmurant ton nom Un désir infini bien au delà des mots Un désir insensé au-delà des raisons Il envahit mon ... |