![]() | murmure (Arthémisia)Vous me caressez le cou de cet air doux, Vous me murmurez des mots fous Vous faites voler mes cheveux, Vous me poussez à bout. Je tremble de partout Vous répandez votre désir de voyou, Vous réchauffez mon corps debout Allons tester ça entre nous ! … maintenant ! Arthémisia | murmure (Arthémisia) (E) Vous me caressez le cou de cet air doux, Vous me murmurez des mots fous Vous faites voler mes cheveux, Vous me poussez à bout. Je tremble de partout Vous répandez votre désir de voyou, Vous r ... |
![]() | aux femmes (Jean Ferrat)Pour cet instant de trouble étrange Où l'on entend rire les anges Avant même de se toucher Pour cette robe que l'on frôle Ce châle qui tend vos épaules En haut des marches d'escalier Je vous aime Pour la lampe déjà éteinte Et la première de vos plaintes La porte à peine refermée Pour vos dessous qui s'éparpillent Comme des grappes de jonquilles Aux quatre coins du lit semées Pour vos yeux de vague mourante Et ce désir qui s'impatiente Aux pointes de vos seins levées Je vous aime Pour vos toisons de ronces douces Qui me retiennent, me repoussent Quand mes lèvres vont s'y noyer Pour vos paroles, démesures La source, le chant, la blessure De votre corps écartelé Pour vos reins de houle profonde Pour ce plaisir qui vous inonde En long sanglots inachevés Je vous aime Jean Ferrat | aux femmes (Jean Ferrat) (E) Pour cet instant de trouble étrange Où l'on entend rire les anges Avant même de se toucher Pour cette robe que l'on frôle Ce châle qui tend vos épaules En haut des marches d'escalier ... |
![]() | prenez-moi telle que je suis (Anne H)Prenez-moi comme on cueille un fruit, Dégustez-moi avec délice et gourmandise, Effeuillez mon corps dans un soupir, Caressez mes lèvres à votre guise. Faites-moi danser, faites-moi rire, Donnez-vous tel un cadeau sucré, Faites jaillir en moi le feu sacré, Celui qui fait rougir de plaisir... Ne vous lassez pas de me regarder, Laissez pétiller vos yeux dans les miens, Ne cessez jamais de me désirer, La foudre sur nous est tombée. Nul paratonnerre pour nous protéger, Que surgissent les éclairs, Que tonne la romantique mélopée, C’est si bon de s’abandonner ! Ainsi va ma vie, prenez-moi telle que je suis... Anne H | prenez-moi telle que je suis (Anne H) (E) Prenez-moi comme on cueille un fruit, Dégustez-moi avec délice et gourmandise, Effeuillez mon corps dans un soupir, Caressez mes lèvres à votre guise. Faites-moi danser, faites-moi rire, ... |
![]() | La première fois où je t'ai vue (zoran.tempete)La première fois où je t'ai vue, tu avais choisi ton endroit Pour exercer ta belle vertu à l'égard des gens de droit Tu pris la chose en main Je ne refusai pas je me fis conduire Je n'avais pas le choix Tu m'as demandé de te dire un grand oui à haute voix C'était une remise dérobée. Tu voulais du bien de moi Tu m'offris un baiser Je n'avais plus du tout froid Et dans un grand silence, tu m'as dis : je suis à toi zoran.tempete | La première fois où je t'ai vue (zoran.tempete) (E) La première fois où je t'ai vue, tu avais choisi ton endroit Pour exercer ta belle vertu à l'égard des gens de droit Tu pris la chose en main Je ne refusai pas je me fis conduire Je n'avais pas le ... |
![]() | ma petite entreprise (Alain Bashung)Ma petite entreprise ne connaît pas la crise Épanouie elle exhibe des trésors satinés Dorés à souhait J'ordonne une expertise mais la vérité m'épuise Inlassablement elle se dévoile Et mes doigts de palper Palper là cet épiderme Qui fait que je me dresse Qui fait que je bosse Le lundi Le mardi Le mercredi Le jeudi Le vendredi De l'aube à l'aube Une partie de la matinée Et les vacances Abstinence Alain Bashung | ma petite entreprise (Alain Bashung) (E) Ma petite entreprise ne connaît pas la crise Épanouie elle exhibe des trésors satinés Dorés à souhait J'ordonne une expertise mais la vérité m'épuise Inlassab ... |
![]() | Cendres et Poussières (Renée Vivien)Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits, O Joie inespérée au fond des solitudes ! Ton baiser est pareil à la saveur des fruits Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes Murmurés par la mer à la beauté des nuits. Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse, Les serments éternels et les aveux d’amour, Tu sembles évoquer la craintive caresse Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse. Renée Vivien, Cendres et Poussières, 1902 | Cendres et Poussières (Renée Vivien) (E) Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits, O Joie inespérée au fond des solitudes ! Ton baiser est pareil à la saveur des fruits Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes Murmur&ea ... |
![]() | CantiqueQue de charmes, ma soeur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates! Tes lèvres distillent le miel, Et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban. Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Avec tous les arbres qui donnent l'encens La myrrhe et l'aloès, Avec tous les principaux aromates; Une fontaine des jardins, Une source d'eaux vives, Des ruisseaux du Liban. Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu'il mange de ses fruits excellents Cantique des Cantiques (La Bible Ct 6:4-8 : 4) Cantique 4 | Cantique (E) Que de charmes, ma soeur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates! Tes lèvres distillent le miel, Et l'odeur de tes vêtem ... |
![]() | Viens, je t'emmène (Chris)Viens, je t'emmène au gré de mon humeur Ferme les yeux, suis-moi mon tendre coeur Je t'emmène au pays du plaisir et du bonheur. Donne moi ta main, aies confiance en la vie Aujourd'hui, tu me suis au pays de mes envies. Ecoute le bruit de cette onde qui murmure Sens le vent léger sur notre peau si pure Allez viens, tu aimeras, tu peux en être sûr Glissons nous ensemble dans la joie de nos sens. regarde, mes seins gonflés ton désir se lève, je le vois se dresser Avec tes mains, par les hanches, tu vas me prendre L'eau fraîche est devenue notre lit d'amants Tu es prêt, je le sais, nous jouirons ensemble Viens maintenant, j'ai hâte d'être baisée | Viens, je t'emmène (Chris) (E) Viens, je t'emmène au gré de mon humeur Ferme les yeux, suis-moi mon tendre coeur Je t'emmène au pays du plaisir et du bonheur. Donne moi ta main, aies confiance en la vie Aujourd'hui, tu me suis ... |
![]() | Viens, je t'emmène (Chris)Viens, je t'emmène au gré de mon humeur Ferme les yeux, suis-moi mon tendre coeur Je t'emmène au pays du plaisir et du bonheur. Donne moi ta main, aies confiance en la vie Aujourd'hui, tu me suis au pays de mes envies. Ecoute le bruit de cette onde qui murmure Sens le vent léger sur notre peau si pure Allez viens, tu aimeras, tu peux en être sûr L'eau fraîche est devenue notre lit d'amants Tu es prêt, je le sais, nous jouirons ensemble Viens maintenant, j'ai hâte d'être aimée | Viens, je t'emmène (Chris) (E) Viens, je t'emmène au gré de mon humeur Ferme les yeux, suis-moi mon tendre coeur Je t'emmène au pays du plaisir et du bonheur. Donne moi ta main, aies confiance en la vie Aujourd'hui, tu me suis ... |
![]() | Vous les vîtes partir (Alfred de Vigny)Vous les vîtes partir tous deux, l’un jeune et grave, L’autre joyeuse et jeune. Insouciante esclave, Suspendue au bras droit de son rêveur amant, Comme à l’autel un vase attaché mollement, Balancée en marchant sur sa flexible épaule Comme la harpe juive à la branche du saule ; Riant, les yeux en l’air, et la main dans sa main, Elle allait, en comptant les arbres du chemin, Pour cueillir une fleur demeurait en arrière, Puis revenait à lui, courant dans la poussière, L’arrêtait par l’habit pour l’embrasser, posait Un œillet sur sa tête, et chantait, et jasait Sur les passants nombreux, sur la riche vallée Comme un large tapis à ses pieds étalée ; Beau tapis de velours chatoyant et changeant, Semé de clochers d’or et de maisons d’argent, Tout pareils aux jouets qu’aux enfants on achète Et qu’au hasard pour eux par la chambre l’on jette. Ainsi, pour lui complaire, on avait sous ses pieds Répandu des bijoux brillants, multipliés En forme de troupeaux, de village aux toits roses Ou bleus, d’arbres rangés, de fleurs sous l’onde écloses, De murs blancs, de bosquets bien noirs, de lacs bien verts Et de chênes tordus par la poitrine ouverts. Elle voyait ainsi tout préparé pour elle : Enfant, elle jouait, en marchant, toute belle, Toute blonde, amoureuse et fière ; et c’est ainsi Qu’ils allèrent à pied jusqu’à Montmorency. Alfred de Vigny | Vous les vîtes partir (Alfred de Vigny) (E) Vous les vîtes partir tous deux, l’un jeune et grave, L’autre joyeuse et jeune. Insouciante esclave, Suspendue au bras droit de son rêveur amant, Comme à l’autel un vase attaché mollem ... |
![]() | L’hiver est parti (Sybille Rembard)Veillés par une primevère solitaire nous nous sommes retrouvés à la lisière du monde. Les pétales nous regardaient surpris la terre encore blanche de neige les rayons du soleil embrumés. L’hiver est parti, tu l’as senti. Nous avons osé le désir éphémère ensemble nous nous sommes laissés éblouir. La chaleur de tes mains m’a caressée sans me toucher pétale primitif, ton regard m’a modelée neige de printemps, ton souffle a enluminé mon âme rayon de certitudes, tes mots ont su, pour un instant, orner notre futur Eternellement embrumé. Sybille Rembard | L’hiver est parti (Sybille Rembard) (E) Veillés par une primevère solitaire nous nous sommes retrouvés à la lisière du monde. Les pétales nous regardaient surpris la terre encore blanche de neige les rayons du soleil embru ... |
![]() | tes fruits (Paul Valery)De tes fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis le suc Amour Tandis que l'âme avec l'âme roucoule, Des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule, Et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour. Tout est bon, tout se mange Dans cette Jeanne étrange, Et d'abord et toujours La bouche à langue tendre Où l'âme vient apprendre Le goût de tes amours. Paul Valery | tes fruits (Paul Valery) (E) De tes fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis l ... |
![]() | délicate et sereine (Jane Catulle-Mendès)Je ne bougerai pas, délicate et sereine, pour que tu rêves et que tu sois étonné Et pour que, dès ce jour, à jamais tu comprennes Le geste de mon corps immobile et donné Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible, Tu sais que je t'aime et que je te veux comme amant. Jane Catulle-Mendès | délicate et sereine (Jane Catulle-Mendès) (E) Je ne bougerai pas, délicate et sereine, pour que tu rêves et que tu sois étonné Et pour que, dès ce jour, à jamais tu comprennes Le geste de mon corps immobile et donné Car, p ... |
![]() | Je marche encore vers toi (Arthémisia)Je marche encore vers toi, éblouie et brûlante, Aveuglée par ton ombre clandestinement jetée sur mon ventre en sommeil Et j’entre plus profond dans ton regard de cendre, De chat bleui au soir des cieux de l’Orient. Le silence de ton geste me guide encore vers toi, Vers tes genoux offerts qui appellent mes cuisses. Je te califourchonne sur la chaise, Et suis face à mon rêve. Ta bouche choisit ma bouche. Je respire ta langue et goutte outrageusement Le parfum d’un anis, diorissime élégance. Tu me repousses, un peu, ne quittant pas mes yeux Et je sens déjà au centre de mes jambes Des routes de soleil par tes doigts attrapées. Mon enfance est bien loin, pourtant sans lassitude, Il me plait à venir, telle la jeune joueuse Apprendre sur tes genoux le goût des premières heures. Les yeux dans les yeux Ce soir, je ne sais rien. Oui ! J’ai tout oublié Des caresses sublimes, mais il me semble pourtant Trouver dans ton lapis l’appel d’un mystère Sur lequel le temps le plus vil ne pourra jamais rien. 2008 © Arthémisia | Je marche encore vers toi (Arthémisia) (E) Je marche encore vers toi, éblouie et brûlante, Aveuglée par ton ombre clandestinement jetée sur mon ventre en sommeil Et j’entre plus profond dans ton regard de cendre, De chat bleui au s ... |
![]() | sans voile (Ovide - les amours)Sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune ! Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge (Les amours) Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.) | sans voile (Ovide - les amours) (E) Sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, d ... |