![]() | Ondine (Renée Vivien)Ta forme fuit, ta démarche est fluide, Et tes cheveux sont de légers réseaux ; Ta voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ; Tes souples bras sont pareils aux roseaux Renée Vivien Beautés de lumière de nos regards qui se croisent Musique de nos silences, adagio sublime Des premiers murmures, du premier baiser Allegro de nos corps à corps De nos doigts qui cherchent les accords Crescendo des notes qui de nos désirs En font des extases, adagio langoureux Diapason de nos étreintes, harmonie de jouissance Adagio Bellissimo Luciano | Ondine (Renée Vivien) (E) Ta forme fuit, ta démarche est fluide, Et tes cheveux sont de légers réseaux ; Ta voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ; Tes souples bras sont pareils aux roseaux Renée Vivien < ... |
![]() | erectile (Arthemisia)Quand au petit matin je te sens érectile, Je pense à ces fruits rouges aux saveurs subtiles, Aux framboises juteuses, aux fraises purpurines, Aux drupes lisses et sombres recouvertes de pruine Aux grenades de cinabre, aux muscats diaprés, Aux groseilles carminées, aux pommes ensorcelées… Alors tout contre toi je viens plus me coller : Ton éveil tendu fais le moi vite goûter ! Les rougeurs de ton sexe sur mes joues sauteront Tant que mes lèvres gourmandes de lui s’amuseront ! Arthémisia | erectile (Arthemisia) (E) Quand au petit matin je te sens érectile, Je pense à ces fruits rouges aux saveurs subtiles, Aux framboises juteuses, aux fraises purpurines, Aux drupes lisses et sombres recouvertes de pruine Aux grenades de c ... |
![]() | cantique des cantiques1 Qu'il me baise des baisers de sa bouche, car son amour est meilleur que le vin; Tes parfums ont une odeur suave, ton nom est une huile épandue c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraine-moi après toi; courons! Le roi m'a fait entrer dans ses appartements; nous tressaillirons, nous nous réjouirons en toi: nous célébrerons ton amour plus que le vin. Qu'on a raison de t'aimer! ---------------- L'Epouse. Je suis noire mais belle, filles de Jérusalem , comme les tentes de Cédar, comme les pavillons de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir, c'est le soleil qui m'a brûlée; les fils de ma mère se sont irrités contre moi; ils m'ont mise à garder des vignes; ma vigne, à moi, je ne l'ai pas gardée.? Dis-moi, ô toi que mon coeur aime, où mènes-tu paître tes brebis, où les fais-tu reposer à midi, pour que je ne sois pas comme une égarée, autour des troupeaux de tes compagnons. ---------------- Le Choeur. Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, sors sur les traces de ton troupeau, et mène paître tes chevreaux près des huttes des bergers. A ma cavale, quand elle est attelée aux chars de Pharaon, je te compare, ô mon amie. Tes joues sont belles au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles. Nous te ferons des colliers d'or, pointillés d'argent. ---------------- l'épouse Tandis que le roi était à son divan, mon nard a donné son parfum. Mon bien-aimé est pour moi un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins. Mon bien-aimé est pour moi une grappe de cypre, dans les vignes d'Engaddi: ---------------- l'époux Oui, tu es belle, mon amie; oui, tu es belle! Tes yeux sont des yeux de colombe. ---------------- l'épouse Oui, tu es beau, mon bien-aimé; oui, tu es charmant ! Notre lit est un lit de verdure. ---------------- l'époux Les poutres de nos maisons sont des cèdres; nos lambris sont des cyprès. 2 ---------------- l'épouse Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées. ---------------- l'époux Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes fllles ---------------- l'épouse Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J'ai désiré m'asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais. Il m'a fait entrer dans son cellier, et la bannière qu'il lève sur moi, c'est l'amour. Soutenez-moi avec des gateaux de raisin, fortifiez-moi avec des pommes, car je suis malade d'amour. Que sa main gauche soutienne ma tête, et que sa droite me tienne embrassée. ---------------- L'EPOUX. Je vous en conjure, filles de Jérusalem; par les gazelles et les biches des champs; n'éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu'elle le veuille. ---------------- L'ÉPOUSE. La voix de mon bien-aimé! Voici qu'il vient, bondissant sur les montagnes, sautant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, regardant par la fenêtre, épiant par le treillis. Mon bien-aimé a pris la parole, il m'a dit: " Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Car voici que l'hiver est fini; la pluie a cessé, elle a disparu. Les fleurs ont paru sur la terre, le temps des chants est arrivé; la voix de la tourterelle s'est fait entendre dans nos campagnes; le figuier pousse ses fruits naissants, la vigne en fleur donne son parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, qui te tiens dans la fente du rocher, dans l'abri des parois escarpées. montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ton visage charmant. Prenez-nous les renards, les petits renards, qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. " Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui il fait paitre son troupeau parmi les lis. Avant que vienne la fraicheur du jour, et que les ombres fuient, reviens!... Sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, 'sur les montagnes ravinées. 3 Sur ma couche, pendant la nuit, j'ai cherché celui que mon coeur aime; je l'ai cherché et je ne l'ai point trouvé. Levons-nous, me suis-je dit, parcourons la ville; les rues et les places, cherchons celui que mon Coeur aime, " Je l'ai cherché et Je ne l'ai point trouvé. Les gardes m'ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville: " Avez-vous vu celui que mon coeur aime?'' A peine les avais-je dépassés, que j'ai trouvé celui que mon coeur aime. Je l'ai saisi et je ne le lâcherai pas, jusqu'à ce que je l'aie introduit dans la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m'a donné le jour. ---------------- L'ÉPOUX. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, n'éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu'elle le veuille. ---------------- LE CHOEUR. Quelle est celle-ci qui monte du désert, comme une colonne de fumée, exhalant la myrrhe et l'encens, tous les aromates des marchands? Voici le palanquin de Salomon; autour de lui, soixante braves, d'entre les vaillants d'Israël; tous sont armés de l'épée, exercés au combat; chacun porte son épée sur sa hanche, pour écarter les alarmes de la nuit. Le roi Salomon s'est fait une litière des bois du Liban. Il en a fait les colonnes d'argent, le dossier d'or, le siège de pourpre; au milieu est une broderie, oeuvre d'amour des filles de Jérusalem. Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon; avec la couronne dont sa mère l'a couronné, le jour de ses épousailles, le jour de la joie de son coeur. 4 ---------------- L'ÉPOUX. Oui, tu es belle, mon amie; oui, tu es belle Tes yeux sont des yeux de colombes derrière ton voile; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux ftancs de la montagne de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues; qui remontent du lavoir; chacune porte deux jumeaux, et parmi elles il n'est pas de stérile. Tes lèvres sont comme un fil de pourpre, et ta bouche est charmante; ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile. Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour servir d'arsenal; mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des braves. Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle, qui paissent au milieu des lis. Avant que vienne la fraicheur du jour, et que les ombres fuient, j'irai à la montagne de la myrrhe, et à la colline de l'encens. Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a pas de tache en toi! Avec moi, viens du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban! Regarde du sommet de l'Amana, du sommet du Sanir et de l'Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards. Tu m'as ravi le coeur, ma soeur fiancée tu m'as ravi le coeur par un seul de tes regards, par une seule des perles de ton collier. Que ton amour a de charme, ma soeur fiancée! Combien ton amour est meilleur que le vin, et l'odeur de tes parfums, que tous les aromates! Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée, le miel et le lait sont sous ta langue, et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban. C'est un jardin fermé que ma soeur fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. Tes pousses sont un bosquet de grenadiers, avec les fruits les plus exquis; le cypre avec le nard, le nard et le safran, la canelle et le cinnamome, avec tous les arbres à encens, la myrrhe et l'aloés, avec tous les meilleurs baumiers. Source de jardins, puits d'eaux vives, ruisseau qui coule du Liban. ---------------- L'ÉPOUSE. Levez-vous aquilons.Venez autans! Soufflez sur mon jardin, et que ses baumiers exsudent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il mange de ses beaux fruits! | cantique des cantiques (E) 1 Qu'il me baise des baisers de sa bouche, car son amour est meilleur que le vin; Tes parfums ont une odeur suave, ton nom est une huile épandue c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment. Entraine-moi après toi; co ... |
![]() | cantique des cantiques (2)5 L'ÉPOUX. Je suis entré dans mon jardin, ma soeur flancée, j ai cueilli ma myrrhe avec mon baume; j'ai mangé mon rayon avec mon miel, j'ai bu mon vin avec mon lait! Mangez, amis, buvez, enivrez-vous, mes bien-aimés. L'ÉPOUSE. Je dors mais mon coeur veille. C'est la,voix de mon bien-aimé ! Il frappe: " Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, ma colombe, mon immaculée; car ma tête est couverte de rosée; les boucles de mes cheveux sonf trempées des gouttes de la nuit. " J'ai ôté ma tunique, comment la remettre? J'ai lavé mes pieds, comment les salirais-je? Mon bien-aimé a passé la main par le trou de la serrure, et mes entrailles se sont émues sur lui. Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts la myrrhe exquise, sur la poignée du verrou. J'ouvre à mon bien-aimé; mais mon bien-aimé avait disparu, il avait fui. J'étais hors de moi quand il me parlait. Je l'ai cherché, et ne l'ai pas trouvé; je l'ai appelé, il ne m'a pas répondu. Les gardes m'ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville; ils m'ont frappée, ils m'ont meurtrie; Ils m'ont enlevé mon manteau, ceux qui gardent la muraille. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous? Que je suis malade d'amour! LE CHOEUR. Qu'a donc ton bien-aimé de plus qu'un autre bien-aimé, ô la plus belle des femmes? Qu'a donc ton bien-aimé de plus qu'un autre bien-aimé, pour que tu nous conjures de la sorte? L'EPOUSE. Mon bien-aimé est frais et vermeil; il se distingue entre dix mille. Sa tête est de l'or pur, ses boucles de cheveux, flexibles comme des palmes, sont noires comme le corbeau. Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, posées sur les rives. Ses joues sont comme des parterres de baumiers, des carrés de plantes odorantes; ses lèvres sont des lis, d'où découle la myrrhe la plus pure. Ses mains sont des cylindres d'or, émaillés de pierres de Tharsis; son sein est un chef-d'oeuvre d'ivoire, couvert de saphirs. Ses jambes sont des colonnes d'albatre, posées sur des bases d'or pur. Son aspect est celui du Liban, élégant comme le cèdre. Son palais n'est que douceur, et toute sa personne n'est que charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem. 6 LE CHOEUR. Où est allé ton bien-aimé, toi, la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s'est-il tourné, pour que nous le cherchions avec toi? L'EPOUSE Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres de baumiers, pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis. Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; il fait paître son troupeau parmi les lis. L'ÉPOUX. Tu es belle, mon amie, comme Thirsa, charmante comme Jérusalem, mais terrible comme des bataillons. Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis, qui remontent du lavoir; chacune porte deux jumeaux; et parmi elles, il n'est pas de stérile. Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile. Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre: une seule est ma colombe, mon immaculée; elle est l'unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles l'ont vue et l'ont proclamée bienheureuse; les reines et les concubines l'ont vue et l'ont louée: " Quelle est celle-ci qui apparait comme l'aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des bataillons?" J'étais descendu au jardin des noyers, pour voir les herbes de la vallée, pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers sont en fleurs. Je ne sais, mais mon amour m'a fait monter sur les chars de mon noble peuple. 7 LE CHOEUR. Reviens, reviens, Sulamite? Reviens, reviens, afin que nous te regardions. L'ÉPOUX. Pourquoi regardez-vous la Sulamite, comme une danse de Machanaïm LE CHOEUR. Que tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de prince! La courbure de tes reins est comme un collier, oeuvre d'un artiste. Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatisé ne manque pas. Ton ventre est un monceau de froment, entouré de lis. Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle. Ton cou est comme une tour d'ivoire; tes yeux sont comme les piscines d'Hésébon, près de la porte de cette ville populeuse. Ton nez est comme la Tour du Liban, qui surveille le côté de Damas. Ta tête est posée sur toi comme le Carmel, la chevelure de ta tête est comme la pourpre rouge; un roi est enchaîné à ses boucles. L'ÉPOUX. Que tu es belle, que tu es charmante, mon amour, au milieu des délices! Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à ses grappes. J'ai dit: je monterai au palmier, j'en saisirai les régimes. Que tes seins soient comme les grappes de la vigne, le parfum de ton souffle comme celui des pommes, et ton palais comme un vin exquis! L'ÉPOUSE. Qui coule aisément pour mon bien-aimé, qui glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment. Je suis à mon bien-aimé, et c'est vers moi qu'il porte ses désirs. Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs; passons la nuit dans les villages. Dès le matin nous irons aux vignes, nous verrons si la vigne bourgeonne, si les bourgeons se sont ouverts, si les grenadiers sont en fleurs; là je te donnerai mon amour. Les mandragores font sentir leur parfum, et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits; les nouveaux et aussi les vieux: mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi. 8 Oh! que ne m'es-tu un frère, qui aurait sucé les mamelles de ma mère! Te rencontrant dehors, je t'embrasserais, et on ne pourrait me mépriser. Je t'amènerais, je t'introduirais dans la maison de ma mère: tu m'enseignerais; et je te ferais boire du vin aromatisé, le jus de mes grenades. Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite me tient embrassée. L'ÉPOUX. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n'éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée; avant qu'elle le veuille. LE CHOEUR. Quelle est celle-ci qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé? L'ÉPOUX. Je t'ai réveillée sous le pommier; là, ta mère t'a conçue; là, elle t'a conçue, là, elle t'a donné le jour. Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras; car l'amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le schéol. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Yahweh. Les grandes eaux ne sauraient éteindre l'amour, et les fleuves ne le submergeraient pas. Un homme donnerait-il pour l'amour toutes les richesses de sa maison, on ne ferait que le mépriser. LE CHOEUR. Nous avons une petite soeur, qui n'a pas encore de mamelles: que ferons-nous à notre soeur le jour où on la recherchera? Si elle est un mur, nous lui ferons un couronnement d'argent; si elle est une porte, nous la fermerons avec des ais de cèdre. L'EPOUSE. Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours, aussi suis-je, à ses yeux, celle qui a trouvé la paix, LE CHOEUR. Salomon avait une vigne à Baal-Hamon, il remit la vigne à des gardiens, et pour son fruit chacun devait lui apporter mille sicles d'argent. L'EPOUSE. La vigne qui est à moi, j'en dispose: à toi, Salomon, les milles sicles, et deux cents aux gardiens de son fruit. L'ÉPOUX. Toi qui habites les jardins les compagnons prétent l'oreille à ta voix: daigne me la faire entendre L'ÉPOUSE. Cours, mon bien aimé, et sois semblable à la gazelle, ou au faon des biches, sur les montagnes des baumiers! | cantique des cantiques (2) (E) 5 L'ÉPOUX. Je suis entré dans mon jardin, ma soeur flancée, j ai cueilli ma myrrhe avec mon baume; j'ai mangé mon rayon avec mon miel, j'ai bu mon vin avec mon lait! Mangez, amis, buv ... |
![]() | Cantique des cantiquesComme ils sont beaux ses pas, elle, fille de noble race. Ses rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste. Son nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas, Son ventre, un amas de froment au milieu des lys. Ses deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette. Son cou ressemble à une tour d'ivoire. Ses yeux sont comme les piscines de Heshbon, Son nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban, Sa tête est fière comme le Mont Carmel. Les boucles de ses cheveux ont des reflets de pourpre. Qu'elle est belle et fascinante, dans ses délices ! Cette taille la fait ressembler à un palmier Ses seins sont pour moi comme des grappes de raisin. Et le parfum de son haleine fleure bon comme celui des pommes, Son palais comme un vin exquis ! Cantique des Cantiques | Cantique des cantiques (E) Comme ils sont beaux ses pas, elle, fille de noble race. Ses rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste. Son nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé n ... |
![]() | quand il me verra (Jane Catulle-Mendes)Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards, Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée, Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée, Voir une reine-enfant avec les attributs. Je ne bougerais pas, délicate et sereine, Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne Le geste de mon corps immobile et donné Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible, Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant. Jane Catulle-Mendès | quand il me verra (Jane Catulle-Mendes) (E) Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards, Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards Je veux, quan ... |
![]() | la rue (Charles Baudelaire)La rue assourdissante autour de moi hurlait. ... Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté Dont le regard m’a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l’éternité? Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être! Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais! Charles Baudelaire | la rue (Charles Baudelaire) (E) La rue assourdissante autour de moi hurlait. ... Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crisp&ea ... |
![]() | Cantique (La Bible Ct 6:4-8 : 4)Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes, tes cheveux comme les chèvres, descendant de la montagne de Galaad. ... Tes deux seins sont deux faons, Comme les jumeaux d'une gazelle, Qui paissent au milieu des lis. ... Tu es toute belle, mon amie, Et il n'y a point en toi de défaut. Tu me ravis le coeur, ma soeur, ma fiancée, Que de charmes dans ton amour ! Comme ton amour vaut mieux que le vin ! Et comme tes parfums sont plus suaves que tous les aromates! Tes lèvres distillent le miel, Tes jets forment un jardin, où sont les grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Une fontaine, une source d'eaux vives, Les ruisseaux du Liban. ... Cantique des Cantiques (La Bible Ct 6:4-8 : 4) Cantique 4 | Cantique (La Bible Ct 6:4-8 : 4) (E) Que tu es belle, mon amie, que tu es belle! Tes yeux sont des colombes, tes cheveux comme les chèvres, descendant de la montagne de Galaad. ... Tes deux seins sont deux faons, Comme les jumeaux d'une gaze ... |
![]() | vent d'été (Charles Gros)Vent d'été, tu fais les femmes plus belles En corsage clair, que les seins rebelles Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve Caresse un tissu qu'un beau sein soulève. Dans les bois, les champs, corolles, ombelles Entourent la femme ; en haut, les querelles Des oiseaux, dont la romance est trop brève, Tombent dans l'air chaud. Un moment de trêve. Et l'épine rose a des odeurs vagues, La rose de mai tombe de sa tige, Tout frémit dans l'air, chant d'un doux vertige. Quittez votre robe et mettez des bagues ; Et montrez vos seins, éternel prodige. Baisons-nous, avant que mon sang se fige. Charles Gros | vent d'été (Charles Gros) (E) Vent d'été, tu fais les femmes plus belles En corsage clair, que les seins rebelles Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve Caresse un tissu qu'un beau sein soulève. Dan ... |
![]() | Beautés de lumière (Luciano)Beautés de lumière de nos regards qui se croisent Musique de nos silences, adagio sublime Des premiers murmures, du premier baiser Allegro de nos corps à corps De nos doigts qui cherchent les accords Crescendo des notes qui de nos désirs En font des extases, adagio langoureux Diapason de nos étreintes, harmonie de jouissance Adagio Bellissimo Luciano | Beautés de lumière (Luciano) (E) Beautés de lumière de nos regards qui se croisent Musique de nos silences, adagio sublime Des premiers murmures, du premier baiser Allegro de nos corps à corps De nos doigts qui cherchent les accords |
![]() | voile au vent (Chrysalide)Le voile vole, vole au vent Deux étoffes blanches sur un fil Flottent et s’ébattent dans les champs. Le voile gonfle, taille épinglée, l’Autant s’engouffre dans le plissé. Au col retenue, la chemise enfle, Les pans au vent prêtent leurs flancs. Dans une bourrasque, ils se délivrent De l’amidon des jours passés. Volutes blanches sur ciel d’orage La terre brûle sous les pieds Femme légère, homme volage Rouleaux de paille, herbe coupée. L’épouvantail est habillé Chrysalide | voile au vent (Chrysalide) (E) Le voile vole, vole au vent Deux étoffes blanches sur un fil Flottent et s’ébattent dans les champs. Le voile gonfle, taille épinglée, l’Autant s’engouffre dans le plissé. ... |
![]() | ton regard (Renée Vivien)Le charme de tes yeux sans couleur ni lumière Me prend étrangement : il se fait triste et tard, Et, perdu sous le pli de ta pâle paupière, Dans l’ombre de tes cils sommeille ton regard. J’interroge longtemps tes stagnantes prunelles. Elles ont le néant du soir et de l’hiver Et des tombeaux : j’y vois les limbes éternelles, L’infini lamentable et terne de la mer. Rien ne survit en toi, pas même un rêve tendre. Tout s’éteint dans tes yeux sans âme et sans reflet, Comme un foyer rempli de silence et de cendre. Le jour râle là-bas dans le ciel violet. Dans cet accablement du morne paysage, Ton froid mépris me prend des vivants et des forts. J’ai trouvé dans tes yeux la paix sinistre et sage, Et la mort qu’on respire à rêver près des morts. Renée Vivien | ton regard (Renée Vivien) (E) Le charme de tes yeux sans couleur ni lumière Me prend étrangement : il se fait triste et tard, Et, perdu sous le pli de ta pâle paupière, Dans l’ombre de tes cils sommeille ton regard. ... |
![]() | La courbe de tes yeux (Paul Eluard)La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs Parfum éclos d’une couvée d’aurores Qui gît toujours sur la paille des astres, Comme le jour dépend de l’innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards. Paul Eluard - Capitale de la douleur | La courbe de tes yeux (Paul Eluard) (E) La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu C’est que tes yeux ... |
![]() | Le serpent qui danse (Charles Baudelaire)Comme un navire qui s’éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d’amer, Sont deux bijoux froids où se mêle L’or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle d’abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d’un bâton. Sous le fardeau de ta paresse Ta tête d’enfant Se balance avec la mollesse D’un jeune éléphant, Et ton corps se penche et s’allonge Comme un fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge Ses vergues dans l’eau. Comme un flot grossi par la fonte Des glaciers grondants, Quand l’eau de ta bouche remonte Au bord de tes dents, ... Que j’aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Charles Baudelaire, Les fleurs du mal | Le serpent qui danse (Charles Baudelaire) (E) Comme un navire qui s’éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d’amer, Sont deux bijoux froids o&ug ... |
![]() | l'unique (Paul Eluard)Elle avait dans la tranquillité de son corps une petite boule de neige couleur d'oeil Elle avait sur les epaules Une tache de silence, une tache de rose Couvercle de son aureole Ses mains et des arcs souples et chanteurs Brisaient la lumiere Elle chantait les minutes Sans s'endormir Paul Eluard - Capitale de la douleur | l'unique (Paul Eluard) (E) Elle avait dans la tranquillité de son corps une petite boule de neige couleur d'oeil Elle avait sur les epaules Une tache de silence, une tache de rose Couvercle de son aureole Ses mains et des arcs souples et ch ... |
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![]() | le parfum (Charles Baudelaire)Ainsi l’amant sur un corps adoré Du souvenir cueille la fleur exquise. De ses cheveux élastiques et lourds, Vivant sachet, encensoir de l’alcôve, Une senteur montait, sauvage et fauve, Et des habits, mousseline ou velours, Tout imprégnés de sa jeunesse pure, Se dégageait un parfum de fourrure. Charles Baudelaire, Les fleurs du mal | le parfum (Charles Baudelaire) (E) Ainsi l’amant sur un corps adoré Du souvenir cueille la fleur exquise. De ses cheveux élastiques et lourds, Vivant sachet, encensoir de l’alcôve, Une senteur montait, sauvage et fauve, ... |
![]() | Le front aux vitres (Paul Eluard)Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Ciel dont j’ai dépassé la nuit Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes Dans leur double horizon inerte indifférent Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Je te cherche par-delà l’attente Par-delà moi-même Et je ne sais plus tant je t’aime Lequel de nous deux est absent. Il fallait bien qu’un visage Réponde à tous les noms du monde. Paul Eluard - Capitale de la douleur | Le front aux vitres (Paul Eluard) (E) Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Ciel dont j’ai dépassé la nuit Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes Dans leur double horizon inerte indifférent Le f ... |
![]() | Dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens)Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne Fleurs de lis ou fleurs d'oranger Avec des pétales de roses Un bout de corsage lui fis La belle n'était pas bien grosse Une seule rose a suffi Avec le pampre de la vigne Un bout de cotillon lui fis Mais la belle était si petite Qu'une seule feuille a suffi Elle me tendit ses bras, ses lèvres Comme pour me remercier Je les pris avec tant de fièvre Qu'ell' fut toute déshabillée Le jeu dut plaire à l'ingénue Car, à la fontaine souvent Ell' s'alla baigner toute nue En priant Dieu qu'il fit du vent Qu'il fit du vent... Georges Brassens | Dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens) (E) Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne F ... |
![]() | sans voile (Ovide, les amours)Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux, sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune! Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge et tout contre mon corps je serrai son corps nu. Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble. Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi ! Ovide (Les amours) (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.) | sans voile (Ovide, les amours) (E) Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux, sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre ... |
![]() | le chant de l’eauViens écouter le chant de l’eau qui coule sur ma peau, Viens goûter la rosée perlant sur mon bourgeon du printemps, Viens embrasser mes lèvres mouillées d’élixir parfumé. Viens, je t’attends. Dentelle | le chant de l’eau (E) Viens écouter le chant de l’eau qui coule sur ma peau, Viens goûter la rosée perlant sur mon bourgeon du printemps, Viens embrasser mes lèvres mouillées d’élixir parfumé. < ... |
![]() | breloquesParée de chaines d’or, perles et autres breloques Elle est décorée comme une réelle princesse Ses seins, son cou, sous ces bijoux disparaissent Faisant passer ses dentelles pour des loques Embobinée dans ses liens d’or et de feu Je vois son regard étinceler comme la promesse D’un jeu fou, doux, vibrant, empli de liesse Mon souffle ardent sur elle erre, si délicieux Elle se caresse, resserre encore les liens De ses chaines qui brillent et la décorent Comme si elle était un chatoyant trésor Orné de feu, ses tétons vibrent bel et bien Elle serre autour d’eux ces rubans, ces liens Entailles, tenailles, sa chair sensible Excite les bourgeons de ses seins Pétris et mords ces trésors, douleur indicible Elle fait glisser ce collier de perles attachées Sur son clitoris déjà en train de se dresser Elle souffre, elle resserre, étaux ou bijoux Elle ne sait plus, elle est perdue | breloques (E) Parée de chaines d’or, perles et autres breloques Elle est décorée comme une réelle princesse Ses seins, son cou, sous ces bijoux disparaissent Faisant passer ses dentelles pour des loques ... |